- Rio de Janeiro accueillera le prochain sommet des dirigeants du G20, les 18 et 19 novembre 2024. Après une COP, des Jeux Olympiques, une Coupe du Monde, elle revient une nouvelle fois au premier plan de la scène mondiale, toujours renouvelée.
- Bien qu’elle soit la destination la plus visitée du Brésil et la détentrice du landmark du pays (le Christ Rédempteur au-dessus de la baie), Rio de Janeiro conserve encore beaucoup de sites et d’attractions presque inconnus des touristes.
Paris, 13 novembre 2024 – Même les villes les plus connues savent garder quelques secrets, visibles uniquement par ceux qui savent les chercher. C’est le cas de Rio de Janeiro, une destination mondialement célèbre et que l’on ne présente plus. Le paysage de l’incroyable baie de Guanabara est sa carte de visite et fera encore une fois le tour du monde, pendant le sommet du G20. Cet évènement est toutefois l’occasion de rappeler que la ville recèle encore de nombreux secrets et a toujours de quoi surprendre.
Saviez-vous que Rio a été la capitale d’un empire et qu’une bibliothèque en conserve le souvenir ?
La ville a été la capitale du Royaume du Portugal entre 1808 et 1822, et celle de l’Empire du Brésil à partir de 1822, lorsque le Prince Pedro Iᵉʳ a proclamé l’indépendance de sa couronne. L’un des héritages les plus impressionnants de cette époque est le Cabinet royal de lecture portugais, qui contient la plus grande collection de livres anciens en portugais en dehors du Portugal, et qui est considéré comme l’une des bibliothèques les plus importantes du Brésil.
Le Cabinet royal a été fondé par un groupe d’immigrants portugais en 1837, 15 ans après l’indépendance du Brésil, dans le but de donner aux résidents de Rio de Janeiro la possibilité d’approfondir leurs connaissances. L’histoire raconte que ces hommes, pour la plupart des marchands, avaient émigré au Brésil pour échapper à l’absolutisme de leur patrie.
La bibliothèque abrite plus de 350 000 livres, dont une première édition de Las Lusíadas (1572), l’œuvre fondamentale de la littérature portugaise. Le bâtiment, conçu par l’architecte Rafael da Silva e Castro, est une éblouissante construction néo-manuéline (une variante du baroque), inspirée par le monastère des Jerónimos de Lisbonne. La pierre avec laquelle il a été construit a été travaillée au Portugal, puis transportée au Brésil. Cette bibliothèque a été ouverte au public en 1900, longtemps après que l’Empire du Brésil eut été remplacé par une république.
Situé dans le centre-ville, le Real Gabinete Português de Lectura est facilement accessible depuis les stations Candelaria et Tiradentes du réseau de tramway.
Adresse : Rua Luís de Camões, 30 – Centro, Rio de Janeiro. Entrée gratuite
Saviez-vous que Rio possède la plus grande œuvre d’art urbain au monde ?
L’une des premières images que les passagers des bateaux de croisières ont de la ville, à leur descente du bateau, c’est l’impressionnante fresque murale Etnias, de l’artiste Eduardo Kobra. Elle couvre un mur de 32 300 mètres carrés et inonde de couleurs le boulevard olympique de Rio.
Le plus grand graffiti du monde accompagne les promeneurs tout au long de presque 200 mètres, dans le but de partager le message de paix et de tolérance du peintre. L’œuvre présente cinq visages, issus de cinq groupes ethniques différents, représentant à la fois les cinq continents et les cinq anneaux olympiques, puisqu’elle a été créée pour célébrer les Jeux de 2016.
La fresque s’intitule Etnias, mais elle est également connue sous le nom de Todos somos um, c’est-à-dire : nous ne sommes qu’une seule et même humanité. Et tout comme les premiers et uniques Jeux olympiques organisés en Amérique latine ont laissé plusieurs records, grâce à sa taille, cette œuvre en a atteint un autre et figure dans le Livre Guinness des Records. Pour la produire, Eduardo Kobra et son équipe ont travaillé 12 heures par jour pendant deux mois. Ils ont utilisé 380 litres de peinture blanche, plus de 1 500 litres de peinture de différentes couleurs et près de 3 000 bombes aérosols.
Adresse : Av. Rodrigues Alves, 241 – Gambôa.
Saviez-vous que le doigt de Dieu se trouve à Rio ?
La formation rocheuse la plus connue de Rio est le Pain de Sucre. Mais ce n’est pas la seule, ni même la plus impressionnante, d’un point de vue aussi bien visuel que géologique. Le rocher le plus spectaculaire de la région est en fait le Doigt de Dieu, qui a littéralement la forme d’une main divine, avec un index pointé vers le ciel.
Situé à Teresópolis, à une soixantaine de kilomètres du centre-ville, il s’agit d’une masse de granite qui s’est formée il y a plus de 600 millions d’années. Sa silhouette particulière attire à la fois les photographes et les alpinistes qui viennent pour escalader ses arêtes à la verticale.
L’index de la main divine culmine à 1 500 mètres d’altitude. Ceux qui parviennent à grimper jusqu’à ce sommet jouissent d’une des vues les plus incroyables sur l’ancienne capitale du Brésil et sur le parc national de la Serra dos Orgãos.
Saviez-vous qu’il y a des cascades naturelles en plein centre de Rio ?
Il y a d’une part la Cascata Diamantina et d’autre part les Cachoeiras do Horto, qui sont au nombre de trois. La différence entre les deux termes portugais est la même que l’on fait en français entre cascade et chutes. Celles du Horto sont situées dans la forêt de Tijuca, un parc national qui est en fait la plus grande forêt urbaine du monde (qui s’étend sur 40 kilomètres carrés).
De la jungle urbaine à la jungle végétale, les visiteurs peuvent facilement atteindre les trois chutes d’eau du circuit des Cachoeiras do Horto. La deuxième les reçoit avec sa petite piscine naturelle où il fait bon se baigner et se rafraîchir
La cascade de Diamantina se trouve également dans le parc national de Tijuca, mais dans un autre secteur. Elle est cachée dans les profondeurs de la forêt. Les rochers qui l’entourent forment une sorte de sanctuaire naturel qui lui confère une certaine intimité et semble l’avoir projetée au plus profond de l’Amazonie. Mais la ville n’est pas très loin, et le sentier continue vers d’autres surprises naturelles, avant de retrouver Rio et son rythme effréné.
Saviez-vous que Rio a conservé l’un des derniers hangars Zeppelin au monde ?
Le hangar Zeppelin de Rio de Janeiro est une structure historique construite dans les années 1930 pour recevoir les dirigeables allemands de la société Zeppelin, notamment le célèbre Graf Zeppelin et plus tard l’Hindenburg. Il se trouve sur une base aérienne dans le quartier de Santa Cruz.
Ce hangar était l’une des rares escales de l’entreprise en Amérique du Sud, pour ses vols transatlantiques de dirigeables entre l’Europe et le nouveau monde.
Achevé en 1936, c’est une imposante structure métallique de 60 mètres de haut et de plus de 270 mètres de long, conçue pour accueillir ces énormes engins volants et assurer le transport de passagers et de marchandises.
La tragédie de l’Hindenburg en 1937, qui a marqué la fin de l’ère des dirigeables, et les progrès de l’aviation commerciale, ont entraîné la suspension de ces vols. Le hangar a été désaffecté de sa fonction d’origine. C’est aujourd’hui un bâtiment historique et une curiosité architecturale. Comme il se trouve sur une base aérienne, les visites sont uniquement guidées lors d’événements spéciaux. C’est le seul hangar de ce type en Amérique latine et l’un des rares qui subsistent dans le monde.
Adresse : Base Aérea de Santa Cruz – rue do Império
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