- La région de Pará, qui accueillera cette année la COP30, concentre plusieurs plantations de cacao et des chocolateries durables ouvertes au public et au tourisme.
- Le Pará concentre 53 % de la production brésilienne de cacao.
- L’Amazonie brésilienne est l’un des principaux centres de production de chocolat. C’est aussi la région du monde la plus riche en biodiversité.
Paris, 27 janvier 2025 – L’État du Pará – dont la capitale, Belém, accueillera la 30e Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP30) du 10 au 21 novembre 2025 – concentre 53 % de la production brésilienne de cacao et c’est la destination idéale pour découvrir la culture de cette plante et la transformation des fèves en chocolat…
« Nous voulons que l’Amazonie devienne une destination touristique encore plus pertinente et que le Brésil et le monde entier viennent visiter cette région de plus en plus souvent, tout en contribuant à son développement local, en créant des emplois et des revenus et en préservant la forêt tropicale », déclare Marcelo Freixo, président de l’agence brésilienne de promotion du tourisme international, Visit Brazil/Embratur.
La forêt amazonienne accueillera pour la première fois le sommet mondial sur le climat et sera l’occasion de présenter les défis, le potentiel et les possibilités qu’elle offre dans le cadre d’un dialogue sur la préservation de l’environnement.
Ce sera aussi l’occasion de mettre en lumière la production de chocolat de cette partie du Brésil. Belém est le point de départ pour des visites de plantations, où est cultivé le chocolat le plus durable au monde et où le cacao coexiste avec des fruits typiques de l’Amazonie tels que l’açaí et le cupuaçú.
L’île de Combú est une des principales attractions naturelles de Belém. Elle est à seulement 15 minutes du centre-ville, en bateau. C’est là que se trouve la chocolaterie bio la plus célèbre du Brésil, avec sa marque Filha de Combu. C’est aussi la préférée des chefs de cuisine du pays qui utilisent souvent le chocolat amazonien comme matière première dans leurs recettes. Lors de la visite de la chocolaterie, il est possible de goûter aux produits avant de les acheter, après avoir participé à la visite guidée de la plantation de cacao. Cet endroit a gagné en renommée grâce à Emmanuel Macron qui a visité l’île en 2024 avec Lula da Silva, lors d’une rencontre entre les deux chefs d’État.
Des choco-excursions au cœur de l’Amazonie
Depuis huit ans, le couple formé par Manoel Gomes da Silva et Lia Fernandes produit du cacao à Sítio D. Manoel, une plantation qui est devenue une référence dans la région du Castanhal, dans la zone métropolitaine de Belém. Ils ont récemment ouvert leur propriété aux touristes dans le but de faire connaître le processus de la production et de la fabrication du chocolat, depuis la récolte sur les arbres.
À environ 70 km de là se trouve la Fábrica de Chocolate Da Cruz, à Ananindeua, une autre localité des environs de Belém. Cette chocolaterie, dirigée par huit femmes, accueille chaque jour des visiteurs pour une expérience sensorielle. Ils sont reçus avec un petit-déjeuner composé de produits à base de cacao : des brigadeiros (une sorte de truffe, très populaire au Brésil), un chocolat chaud et des douceurs typiques du nord du Brésil. La visite se déroule entre la plantation et le laboratoire, pour suivre étape par étape la transformation du cacao.
Le projet Guardianas del Cacao, quant à lui, a permis à des membres d’une communauté villageoise, à 116 km au sud de Belém, de construire une entreprise et de dégager des bénéfices. Diana Gemaque, qui fait partie de l’équipe, reconnaît volontiers : « Chaque touriste qui vient nous montre à quel point le travail que nous faisons est important ».
L’État du Pará possède un autre cluster de plantations de cacao le long de la Route Transamazonica, autour de la ville d’Altamira, à 700 km de Belém. La région est riveraine du fleuve Xingu, l’un des plus grands affluents du versant sud de l’Amazone, qui traverse les États du Mato Grosso et du Pará et s’étend sur plus de 1 800 km. Ce deuxième circuit du cacao et du chocolat traverse cinq localités : Anapu, Altamira, Brasil Novo, Medicilândia et Uruará. C’est là que se récolte la plus importante quantité de fèves de cacao de l’État du Pará. Cette région reçoit depuis 2021 des financements de la part de la Nouvelle Banque de Développement (la Banque des BRICS), pour des travaux d’infrastructure, d’asphaltage et d’assainissement. L’objectif est de développer ainsi un tourisme autour du chocolat et de générer une nouvelle source de revenus pour les locaux, tout en préservant l’environnement.
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